Durant les semaines les plus douces de l’année, avant ou après les grandes chaleurs de l’été, Arts et Vie vous propose de parcourir à pied les magnifiques paysages des îles grecques afin d’en savourer toutes les effluves. Vous partirez à la rencontre de leurs vestiges antiques et de leurs charmants villages de pêcheurs en toute sérénité le long de chemins bucoliques.
Grèce
Les mezze : la cuisine grecque régale votre été !
par Emmanuelle Bons
Simplicité des ingrédients, simplicité des recettes, la cuisine grecque ne cherche pas à en mettre plein la vue. Et pourtant, quel délice ! Mondialement connue, elle est l’un des symboles dominants du pays. Toute l’authenticité de la Grèce y est condensée. Avec l’arrivée de l’été, sa gastronomie est une source intarissable d’idées pour tous vos repas conviviaux en famille ou entre amis. Nous vous proposons cette semaine plusieurs recettes de mezze qui, servis avec une simple salade, constitueront des repas rafraîchissants, sains et équilibrés !

Ktipiti
2 poivrons rouges (environ 200 g)
100 g de feta
2 yaourts à la grecque
huile d’olive
1 petite gousse d’ail
1 c. à soupe de paprika
Faites cuire les poivrons au grill puis retirez la peau, les graines et les parties blanches, et coupez-les en petits dés d’environ 5 mm.
Écrasez la feta, mélangez-la avec les yaourts à la grecque, les poivrons, l’ail préalablement haché, le paprika et un filet d’huile d’olive. Assaisonnez à votre convenance.
On peut éventuellement parsemer le mélange avec des pignons de pin grillés.
Servez avec du pain pita.

Tzatziki
- 1 concombre
- 2 yaourts à la grecque
- 1 gousse d’ail
- 1 demi botte de menthe
- 1 demi citron
- 2 c. à soupe d’huile d’olive
- sel, poivre
Lavez le concombre, coupez les extrémités puis coupez-le en petits dés ou en fines lamelles selon votre choix. Parsemez-le de sel et laissez-le dégorger 15 à 30 min puis épongez soigneusement.
Hachez la gousse d’ail.
Hachez les feuilles de menthe et gardez une branche pour la décoration.
Mélangez le yaourt avec l’huile d’olive, le jus de citron, la menthe hachée, l’ail haché, et le concombre. Salez, poivrez et mélangez bien.
Servez très frais.
Caviar d’aubergine
- 2 grosses aubergines
- 10 cl d’huile d’olive
- 6 gousses d’ail
- sel, poivre
Lavez les aubergines et coupez les extrémités.
Fendez-les en deux, incisez-les à l’intérieur afin d’introduire les gousses d’ail coupées en quatre et arrosez-les d’huile d’olive.
Enveloppez-les de papier aluminium et mettez-les dans un four chaud à 170°C pendant 60 min.
Une fois les aubergines cuites, extrayez la pulpe cuite et malaxez-la grossièrement jusqu’à obtenir une pâte légèrement grumeleuse.
Salez et poivrez.
Laissez refroidir et dégustez accompagné de pain pita.
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Dès le IVe siècle avant J.C., les architectes grecs se plurent à choisir les dimensions d’ensemble et de détail de chaque monument en fonction d’une unité propre appelée « module », qu’ils multipliaient de façon à obtenir, en plan et en élévation, l’eurythmie, ce jeu de rapports justes et harmonieux entre la partie et le tout. De Cnossos à Cythère, d’Athènes à Épidaure, de Delphes à Vergina et de Corfou aux îles des Cyclades, aux frontons des temples, sur les murs des anciens palais ou dans les formes simples des maisons blanchies à la chaux, vous retrouverez, ici et là, ce sens des proportions et de la mesure qui fit de la Grèce antique un modèle esthétique et harmonique pour longtemps, de la Renaissance au néo-classicisme. Terre des dieux et des héros, la Grèce porte partout les traces des grands récits d’Homère et de la Fable, l’Ithaque d’Ulysse, Némée où Hercule vainquit le fameux lion, le mont Olympe, demeure des dieux soustraite aux regards des mortels par un manteau de nuages, la mer icarienne où se noya Icare, et la Crète, île des amours de Zeus et d’Europe qui vit naître Minos et le Minotaure.
Un voyage culturel avec Arts et Vie vous mènera ainsi dans les îles de Crète et de Santorin où s’épanouit la civilisation minoenne. Cette civilisation de la mer vit naître l’écriture et les grands palais de Knossos, Phaistos, Malia ou Zakros. À Cnossos, palais à un étage, vous pourrez suivre un système dédalique qui mène tout à la fois aux pièces d’apparat, aux zones cultuelles et aux réserves de nourriture conservées dans de longs couloirs en épi. Vous remarquerez aussi un puits de lumière qui permettait d’éclairer aussi bien les salles de réception du premier étage que les bassins lustraux du sous-sol, tandis que la cour centrale accueillait les jeux tauromachiques. Knossos suscite aussi l’admiration pour ses fresques aux teintes vives et aux traits précis représentant des scènes de voltige avec un taureau ou des personnages royaux à l’élégance raffinée. À Athènes, qui devint à l’âge classique le centre rayonnant du monde grec, vous apprendrez, à la vue de l’Érechthéion ou du Parthénon, que les Athéniens, jusqu’au Ve siècle avant J.C., firent surtout élever des temples et non des palais dans un régime politique qui vit naître la démocratie, et moins encore des villas au luxe ostentatoire, dans un pays qui privilégia la mesure en toute chose.
En admirant le Parthénon entouré d’un rang de colonnes isolées du mur, vous pourrez remarquer les corrections optiques auxquelles les architectes procédèrent, pour créer une harmonie d’ensemble et pallier certaines erreurs dues à l’œil humain : ils jouèrent avec le diamètre et l’inclinaison des colonnes du péristyle pour éviter que les colonnes d’angle de la colonnade ne paraissent plus minces que celles du centre, ou bombèrent légèrement les lignes horizontales du stylobate et de l’entablement, afin de prévenir une impression d’affaissement. Au musée de l’Acropole ou au musée national de la ville, vous pourrez parcourir les grandes étapes de l’art grec : la civilisation mycénienne (1550 à 1100 environ av. J.-C.) ; l’époque géométrique (900-700) où triomphe un style linéaire et schématique ; l’art archaïque (700-480) qui marque l’apparition de la grande sculpture en marbre et du « kouros » (jeune homme nu) et de la « koré » (jeune fille drapée), cependant que la céramique à figures noires atteint son apogée avant d’être supplantée par la céramique à figures rouges ; l’art classique (480-323) qui voit Ictinos construire le Parthénon que décore Phidias et des sculpteurs comme Scopas et Praxitèle atteindre un équilibre parfait entre idéalisation et réalisme ; l’art hellénistique (323-31), enfin, qui multiplie portiques, théâtres et gymnases et avec lequel la grande peinture entre sur la voie du naturalisme.
Un voyage culturel vous mènera aussi à Paestum pour admirer le temple d’Héra, ou au théâtre d’Épidaure, formé de rangées concentriques de gradins creusés à flanc de colline qui offrent une acoustique parfaite. Dans les îles des Cyclades, Paros, Mykonos ou Naxos, le blanc pur des maisons recouvertes de chaux se marie depuis des siècles avec le bleu profond de la mer Égée. Comme d’autres avant vous, vous y serez fascinés par les sculptures en marbre de l’art cycladique, formes humaines féminines nues qui, par leur géométrisation des formes, leur stylisation expressive et leur force plastique rejoignent, par-delà les siècles, les plus belles productions de la sculpture moderne. À partir de 395 après J.C., la Grèce va appartenir à l’Empire romain d’Orient qui dura jusqu’en 1453 à Constantinople. De Sofia à Athènes, l’art byzantin a laissé de nombreux chefs-d’œuvre. Un voyage culturel vous mènera voir le musée byzantin de Thessalonique et le musée Bénaki d’Athènes, avant d’atteindre les Météores, ces hauts pitons de grès sur lesquels des moines anachorètes installèrent, dès le XIe siècle, des « monastères suspendus au ciel ». Un voyage culturel poussera, enfin, jusqu’en Bulgarie, où vous découvrirez le monastère de Rila, fondé au Xe siècle par l’ascète saint Jean de Rila et étendu au XVe siècle, à la faveur du grand renouveau de l’idéal érémitique post-byzantin.